Monday, June 22, 2009

Là c'est moi qui parle

Oui parce que des scénarios (scénarii? c'est vous qui choisissez) on faire ça intermittent.


Savez ce qui est nul quand on bloggue?
(Et bonjour, oui, j'avais oublié.) À plus forte raison quand on a aucune idée de SUR QUOI on bloggue? Oui, t'as la petite bourge qui parle de ses godasses et qui a autant de sens critique que ce que j'ai de collé entre les orteils (de la laine de bas, quoi c'est pas si dégueulasse vous en avez aussi), le p'tit jeune qui croit tout savoir de la vie parce qu'il a lu un livre d'Heidegger (mais qui l'écrit qu'avec un G) presque au complet, qu'il cite du Nietzsche et du Dali parce qu'il a lu des cartes postales en attendant de payer ses mangas, ces gens qui n'ont aucun style et qui blogguent, seigneur, mais blogguent, et qui plus de lectorat que moi (jaloux? meuh non, critique, je constate) parce qu'ils sont délimités, encadrés, naturellement par leur connerie, leur manque de style, leur absence de...de...

De coup de pied au c**. Métaphorquement parlant. Quoique je me porte volontaire.

Mais moi, moi, ce qui me tue, c'est de pas trouver ces barrières naturelles. Je scrute l'infini d'une main incertaine, assis probablement sur la clôture de mes limites (en tout cas j'ai la force de l'allégorie ironique). Et même si je les voyais, ces fichus poteaux, ils sont de quel côté? Et moi, je suis de quel côté? Je m'en sors comment? Pilule rouge? Trou de M. Lapin blanc? Éthylisme débridé? Collection de nains de jardin?

Bref, le blog, c'est l'angoisse.

Surtout que là, là, y en a des qui réussisent à être publiés, publicisés, sposorisés - qui font du caaaaaaash, qui ont contourné l'obstacle de leur propre paresse et de leur flanc-moutisme, ces deux mamelles autrefois garantes d'une structure d'édition, de publication saines (oui bon les meilleurs auteurs que j'ai lus étaient des fameux peigne-zizi, mais ils ont compensé, je sais pas moi, par une chance de folie, ou ils sont morts à 42 ans d'une malencontrueuse rupture de la glotte, y a un équilibre quand même).

Bref, ça écrit, ça lit. Mais pas moaaaaaaa.

Pourtent je commence avec des intentions qui, à défaut d'être nobles, sont ouvertes: je me vendrai au premier venu. Des pubs de mauvais goût? Du lien douteux? Permettre de vendre des vidéos de Paris Hilton qui dégomme un bébé phoque à coup de sac à main? Du Sham-wow à usage libidineux? Promettre que l'huile chanvre de Râjâhmundry a des propriétés avantageuses déseuneuquantes? Emmenez-en! Ma route part d'ici, cette chaise qui craque et qui m'engourdit les fesses, et me mènera à une vie de glam, de bling, de femmes dures et de drogues faciles, d'une page wiki à moi, d'un groupe Fessebouke voué à faire de moi une icône vibrante et éternelle (oui ben je pense qu'Internet c'est encore pour un bout hein).

Avis aux entrepreneurs. Payé d'avance.

Oui, parce que on le dit pas, mais vous le savez, Monde Entier -1 sur le Net, on commence à blogguer pour se lire, s'enrichir, extraire la perle mille fois sortie de l'huître collective en croyant qu'on a LA formulation, l'Idée de malade qui va nous ouvrir le chemin vers le château d'Émeraude (non je parle du Magicien d'Oz, pas les 13 livres, là), qu'on est uniques...

Et on a raison. La preuve: n'ai-je pas raison de le faire? De penser sans arrêt au prochain sujet, au prochain jeu de mot (juste trouver un statut rigolo sur facebook, j'vous dis pas les neurones pétées), même si c'est de la mégalomanie semi-voilée narcissique égocentrique...

J'aime ça.

Wednesday, June 17, 2009

Ben oui, si y a pas de suite y a pas de début

Extérieur, immense tour, on dirait de l'ivoire, mais non ce serait trop évident, devant, des files d'attente à plus finir, à la Metropolis mais en plus glauque. Une enseigne devant : III - International Institute of Internet (non, pas 3 en romain). À l'intérieur, murs beiges, guichets beiges, au plafond, des hauts-parleurs beiges crachent des noms et des numéros de guichet, le tout dans une atmosphère qui donne un vague besoin de se trépaner le crâne à coups de marteau (rouillé).

Suivant, guichet 1323 C

Guichetière, âge approximatif de 325 ans, lunettes de mouche avec les petits diamants au coin des verres, fripée, mais beaucoup, exhalant un arôme de poussière rance, verrue mauve ornant son nez à un angle que c'est pas possible de pas la voir, assise devant un large écran d'ordinateur qui la baigne dans une lumière bleutée, du coup on se demande si sa verrue est pas verte au naturel (1)

-Nom?

Jeune homme, ZE jeune homme, le même que l'autre fois, mais encore plus charmant, c'est pas Dieu possible mais pourtant si

-Bonjou...

-NOM?

-Euh. Délèque.

-Ah. C'est vous, le point de bascule. Le +1.

(souriant) -Eh ben oui...je

-L'emmerdeur

-Ben. Je savais pas, moi.

-Bon. Écoutez jeune homme. C'est pour vous comme pour tout le monde. On vous a parlé des dangers du blog? Droits d'auteur? Plagiat? Fessées?

-Ben oui, j'ai même mis un (1)* pour dire que c'était une référence à Léon Letigre, excellente histoire de Michel Greg (Achille Talon, Zig et Puce, et d'autres) publiée dans Pilote et reproduite dans les intégrales Achille Talon tomes 6 à 8...

-Bon ok les gens ils ont wiki, ils trouveront. Enfin je dis "les gens", je vois pas encore les masses se déplacer pour lire tes trucs. Et les dommages psychiques? Mégalomanie? Obsession? Perte de sujets de conversation hors-blog (psch-b)?

-Oui, c'est bizarrre, j'ai plein d'idées pour des figures de style, des sujets bizarres, comme la trépanation et le marteau, figurez-vous que j'étais dans la douche et je me lavais...

-Vous faites ça où?

-Ben dans la douche, et j'étais rendu au nombril quand je me disais que 'trépaner' ça sonne drôle...

-Votre blog, vous écrivez ça où? Au travail?

-*Touss hypocryte* Oui...(regard perdu qui se voulait au loin qui finalement tombe sur son nez oh mince y a des poils dans cte verrue oups pas fixer pas fixer)

-Et quels sont vos objectifs à long terme? Faire du fric? Tomber dans la drogue facile et les femmes dures?

-En fait le contraire mais oui mais non euh

-Alors oubliez ça, c'est pas pour vous. La vie de blogeur est moche. Quelques rares élus réussisent à éventuellement avoir de maigres mais suffisants-pour-payer-de-l'impôt revenus, mais c'est de la pure luck. Srez pas publié. Jamais. (NdBlogeur : Si ceci est jamais publié, vous pouvez pas savoir comme je trouverai ça drôle laule xptdr ^_^ ràhv**). Z'avez un vrai travail?

-Oui et non en fait je

-Oui ben faites ça occasionnellement. Pour plaire à vos demi-douzaines de fans. Je vois 7 personnes qui on été sur votre blog...

-Ben je suis allé 6 fois pour voir les fautes...

-SUIVANT!

La suite...suivra. Ou non.

*voir (1). Ah, c'est déjà fait? Zut alors.

**Rire à haute voix. C'est lol en français, quoi, je suis pas le premier à le dire et au moins vous êtes pas descendu en bas de page pour rien pasque pour * je vous ai bien eu.

Thursday, June 11, 2009

Bon ben c'est le début pasqu'il en faut un

WASHINGTON D.C. , Pentagone, 21:32

Trois coups secs sur la porte d'un général (un général, quoi, y en a plein, on va pas commencer avec les détails déjà au début, sinon on s'en sort pas déjà qu'avec des didascalies c'est lourd)

-Entrez (mais d'un ton de général, hein, il est là pour ça) (non ça c'est pas une didascalie c'est une parenthèse, merdre, et allez donc voir la définition d'une didascalie, toi, là, derrière, tu suis pas du tout)

Un estafette entre, un papier TOP SECRET à la main
-Sir, c'est arrivé. On l'attendait, et on l'a eu.

Goddamn, Thompson, vous savez que je suis en traine de manger mes Corn Flakes avec mon Whiskey Sour en lisant le Patriot ! (oui, trop d'italique, mais c'est pour mettre dans le mood - et en plus vous relirez du Stephen King traduit par un français, vous verrez j'invente rien.)

-Mais Sir... le code 404-06 B...

-Ah...je vois. On a un M.O. ?

-Blogspot

-Lieu?

-Devinez

- *&/?*&%$/

-...Et on fait quoi, maintenant, sir?

-First, tu vas enlever l'italique de tes points d'interrogation, bordel, on frôle l'overdose. Puis, on appelle le Président, on fait un raid et on explique doucement au connard de ce con de pays ce qu'il a à faire.

(Le général se retourne vers la fenêtre, et son cigare se crispe sous la pression de sa mâchoire qui en a vu d'autres, faisant osciller la flamme ocre comme un lumignon ardent*)

On va voir, connard...

(CUT extérieur, maison typique de ce pays pittoresque, tout a l'air paisible mais on a assez vu de films pour deviner que ça va ch**r)

Homme, trentaine, boucles ondulant au vent (y vente dans ce pays aussi, quoi), front noble, pommettes saillantes, pectoraux massifs, trop wow, pianote sur son ordi.

- Gna gna hum...

BADABABANGCRACBOUMHuuuuuuuu

(Hélicos, swat, ca rentre par les fenêtres, spots, je vous avais dit que cela ch**rait)

GÉNÉRAL
- Monsieur (inaudible) ?

-...Oui?
(à peine impressionné, il se lève, et le général, bien que viril, ne peut s'empêcher de le trouver magnifique)

- Félicitations, vous êtes le 404-06 B.

-Plaît-il?

-On attendait ce moment depuis longtemps. Voyez-vous, M. (encore inaudible, il fait exprès ma parole), on évalue la population mondiale à 6 786 934 837 habitants. Plus ou moins.

-...et?

- Ben je sais pas si vous avez été sur Internet récemment, mais on a 3 393 467 418 personnes qui ont un blog. En fait, on avait. C'était avant que vous ne fassiez votre...comment?

-Blog-délectures?

-Et puis c'est quoi ce nom à la con?

-Ben, c'est rien. Il en reste pas des tas, de noms disponibles, t'sais. Et puis y a plein de sens possibles : pour que le monde y se délecte, pasque des blogs c'est 'des lectures'...C'est des jeux de mots. C'est drôle. Ha ha.

-...oui. Ha ha. Indeed.

- Et puis en fait, de la lecture, c'est quelque chose. Ce blog, c'est rien, mais écrit. Donc c'est - tiens bien ta calotte, mon Général - de la Dé-lecture! Genre de l'anti-lecture! Drôle, non? Des nuits d'insomnie!!

-Oui. Bon, ok les gars, on remballe, y a pus rien à faire ici. Fausse alerte.

-Ben quoi...? DÉ-lecture! Come on!



Et voilà comment qu'on commence. Ça promet. Bonne délectures!


* = oui, des fois je me trouve un style genre flux inspiratoire de ouf. Ça va passer.